La Loi et le Code n’abordent pas de façon spécifique la notion de cadeaux, marques d’hospitalité ou autre avantage que les lobbyistes peuvent offrir aux élus ou aux fonctionnaires. Cependant, les lobbyistes doivent demeurer vigilants!
L’article 9 du Code de déontologie des lobbyistes précise que « le lobbyiste ne doit pas inciter un titulaire d’une charge publique à contrevenir aux normes de conduite qui lui sont applicables ». Or, ces règles et codes d’éthique ou de déontologie peuvent varier d’une institution publique à l’autre.
À titre d’exemple, au sein de la fonction publique québécoise, le Règlement sur l’éthique et la discipline dans la fonction publique (REDFP), adopté en 2002, interdit l’acceptation de cadeaux, de marques d’hospitalité ou autres avantages par les fonctionnaires, à l’exception de ceux d’usage et de valeur modeste. Ces concepts « d’usage et de valeur modeste » posent des difficultés d’interprétation et peuvent amener des lobbyistes à offrir des cadeaux pouvant être acceptés par certains et refusés par d’autres. Ce même règlement stipule par ailleurs que tout autre cadeau, marque d’hospitalité ou avantage reçu, qui ne sont pas, en l’occurrence, d’usage et de valeur modeste, doit être retourné au donateur ou à l’État.
D’autres règles s’appliquent aux députés et aux membres de leur personnel. Voir ci-dessous l’article du Commissaire à l’éthique et à la déontologie pour en savoir plus.
Au-delà des règles qui varient d’une institution publique à l’autre, rappelons que le principe qui prévaut au sein de la fonction publique québécoise est que le fonctionnaire ne peut pas accepter un cadeau de la part d’un lobbyiste. Cela permet de préserver l’impartialité du fonctionnaire et l’intégrité du processus décisionnel. En ce qui a trait aux cadeaux plus modestes (repas, livres, bouteilles de vin, etc.), les règles sont moins claires, mais une ligne de conduite générale devrait guider les lobbyistes : dès qu’un élu ou un fonctionnaire refuse un cadeau, une marque d’hospitalité ou un autre avantage, il faut s’abstenir d’insister afin de ne pas contrevenir à l’article 9 du Code de déontologie des lobbyistes .