Le jeudi 14 novembre dernier se tenait le tout premier colloque dans l’enceinte de la nouvelle agora de l’Assemblée nationale.
Cet événement, organisé par la Chaire sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval, a rassemblé un très large éventail d’institutions publiques québécoises qui partagent au quotidien les bénéfices et les enjeux de la transparence, au cœur même de leur mission. La commissaire à l’éthique, la protectrice du citoyen, la vérificatrice générale, le président de la Commission de l’administration publique de l’Assemblée nationale, le commissaire de l’UPAC, le président de l’Autorité des marchés publics, le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, la président de la Commission d’accès à l’information et plusieurs autres experts, chercheurs universitaires ainsi que moi-même se sont réunis pour discuter et partager sur le thème de la transparence, ses enjeux et ses réussites. La tribune de presse de l’Assemblée nationale y était même dûment représentée.
À mon avis, ce colloque a été un franc succès, tant par la richesse des commentaires et des présentations que le partage des réalités qui y ont été décrites. Les enjeux posés par les limites légitimes à la transparence, par exemple en matière d’enquêtes pour préserver la preuve mais surtout pour préserver la présomption d’innocence, les limites à l’accès à l’information pour protéger la vie privée ou encore l’équilibre fragile entre divulgation et intérêt public, ont été autant de thèmes abordés et vulgarisés pour favoriser la réflexion des participants.
S’il est vrai que le Québec a fait beaucoup en matière de transparence, de nombreuses pistes d’amélioration ont été présentées alors que nos lois se font vieilles et que notre société a évolué rapidement, notamment avec l’avènement des réseaux sociaux. Il n’en demeure pas moins que le Québec peut être fier de ses accomplissements et doit poursuivre la mise en œuvre de la transparence légitime dans tous les domaines.
Je tiens à remercier sincèrement la Chaire d’avoir organisé ce colloque d’une grande qualité. J’ai bon espoir que les médias, qui demandent, généralement à bon droit, plus de transparence de nos institutions, sauront s’inspirer des actes de ce colloque pour lancer ce sujet dans l’actualité et ainsi susciter un intérêt véritable envers cette transparence, outil fondamental de notre démocratie.
Le commissaire au lobbyisme,
Me Jean-François Routhier
Connaître les sujets abordés: https://bit.ly/353a15C