Le lobbyiste-conseil : généraliste bien connecté ou expert d’une question?
Il faut nuancer cette catégorisation théorique, disent Maxime Boucher et Christopher A. Cooper, respectivement chercheur au postdoctorat à l’Université de Waterloo et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. Si la majorité des lobbyistes-conseils fournissent surtout une expertise aux décideurs, d’autres jouent le rôle d’entremetteurs, en vendant d’abord leur accès aux titulaires de charges publiques.
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https://bit.ly/2lJKZra
Lien équivoque entre incertitudes politiques et intensité du lobbyisme
Un autre article des mêmes auteurs traite du lien équivoque entre incertitudes politiques et intensité du lobbyisme. Ayant étudié le registre des lobbyistes canadien sur une période de 10 ans, ils distinguent deux types d’incertitudes qui influent sur l’intensité des activités que mènent les lobbyistes :
Les auteurs ont étudié les comportements selon trois scénarios : un changement du plus haut fonctionnaire d’une direction, un changement de gouvernement et un changement de ministre sans changement de gouvernement.
L’incertitude concernant l’information, liée surtout aux fonctions administratives de la haute fonction publique, augmenterait l’exercice d’un lobbyisme visant à procurer les informations supposées manquantes aux fonctionnaires. Par contre, l’incertitude sur les orientations, qui correspond davantage aux changements d’élus, entraînerait une diminution des activités de lobbyisme. Un changement de ministre, par contre, aurait peu d’effets sur l’intensité du lobbyisme.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/gove.12385
Maxime Boucher et Christopher A Cooper (2019), « Lobbying and Uncertainty: Lobbying’s Varying Response to Different Political Events », Governance, 2019;32:441–455. doi.org
10.1111/gove.12385