Le site Web de l’Assemblée nationale décrit ainsi les personnes désignées par l’Assemblée : « Une personne désignée par l’Assemblée nationale est une personne nommée par celle-ci pour exercer une charge publique. Un tel statut contribue à préserver l’indépendance de la personne désignée et son impartialité dans l’exercice de ses fonctions ».
Cinq personnes sont ainsi désignées par l’Assemblée et doivent lui rendre compte : la commissaire à l’éthique et à la déontologie, le commissaire au lobbyisme, le directeur général des élections, la protectrice du citoyen et la vérificatrice générale.
Au-delà du rôle qui leur est conféré par leur loi respective, ces personnes ont toutes une mission commune : préserver et favoriser la confiance des citoyens envers les institutions publiques. C’est l’élément le plus capital, fondamental de leur rôle. Et si, parfois, dans l’exercice de leur mission, les personnes désignées sont appelées à critiquer ou sanctionner des élus, partis politiques, membres du Conseil exécutif ou institutions publiques, il faut toujours se rappeler que c’est exactement ce rôle que leur ont confié les élus de l’Assemblée nationale, et que cela sera toujours fait dans le but de préserver cette confiance du public.
Si des situations comme celle de M. Fitzgibbon peuvent apparaître objectivement malheureuses, je crois fermement que le bon choix sera toujours de prioriser le maintien de cette confiance, vitale pour notre démocratie. En ce sens, la commissaire à l’éthique et à la déontologie a fait ce que son devoir lui commande, comme tous les observateurs l’ont souligné. Le premier ministre et M. Fitzgibbon ont, de leur côté, fait le choix qui s’imposait dans les circonstances, pour maintenir la confiance du public dans ses institutions publiques et leurs sentinelles. Notre démocratie ne peut qu’en sortir plus forte.
Jean-François Routhier
Commissaire au lobbyisme du Québec